PROJET SATELLITE N° 11 LOCALISATION SATELLITE |
LOCALISATION SATELLITE A PARTIR D'UNE STATION SOL
Un travail personnel
important est demandé à l'étudiant, puisqu'il devra aborder des cours qui n'ont
pas pu être enseignés, faute de temps. Cependant, les notions et notations de
ces nouvelles connaissances, sont tout à fait accessibles à partir du cours de
Mécanique Spatiale enseigné en Mastère TAE. Pour un futur ingénieur, c'est une
démarche normale, souhaitable et formatrice.
A- THEORIE
Ce projet nécessite de bien
préciser les notions en jeu, notamment celle de l'azimut station ( différent de
l'azimut de tir bo) qui pose toujours un problème géométrique
de compréhension.
Il s'agit dans ce projet
d'étudier divers aspects du suivi d'un satellite depuis une station sol.
Une station sol S* est caractérisée par ses
coordonnées géographiques longitude Greenwich L*, latitude l*, altitude sol h*.
Nous parlerons plus loin du
plan P attaché au satellite et à une station sol, sous les
définitions équivalentes :
Définition 1 : P est le plan vertical de la station S* qui contient le satellite S à l'instant t. |
Définition 2 : P est le plan défini par les directions verticales de la station et du satellite à l'instant t. |
Définition 3 : P est le plan défini par les 3 points O centre Terre, S satellite à l'instant t et S* la station sol. |
Définition 4 : P est le plan contenant les 3 points : O centre Terre, S' trace sol du satellite S et So* trace sur la Terre sphérique conventionnelle de rayon Rt de la station S* si celle-ci a une altitude ho non nulle. |
Trace horizontale de P : On désigne ainsi le vecteur
unitaire u de l'intersection de P avec le plan horizontal de So*.
Repère géographique
local : R* désigne
le système des axes E*, N*, Z* classique en So*
Repérage station d'un
satellite :
Il s'agit des coordonnées
sphériques du satellite rapportées au repère géographique local S*E*N*Z* de la station( Non figuré sur le dessin général avec le triangle
sphérique)
Distance D = S* S, Azimut
Az, Elévation El aussi appelée site en artillerie ou hauteur par les
astronomes.
Le rayon vecteur satellite
est lié aux coordonnées D, El, Az par
NB : Ceci permettra si
nécessaire de repasser dans un autre repère de calcul plus pratique pour la
longitude ou la latitude ( par exemple Greenwich ).
1°) CALCUL DE L'ANGLE
a STATION SATELLITE VU DU CENTRE :
On peut effectuer un calcul
analytique avec les coordonnées des vecteurs ( C'est la solution que je préconise pour les cas complexes et notamment
quand on donne le satellite par ses paramètres orbitaux)
Mais ici, les calculs sont
aussi du ressort de la trigonométrie sphérique, dont les rudiments sont sur le site de l'auteur.
La correspondance avec le
cours s'opère par les sommets A B C du triangle sphérique So* N S', les angles
au sommet A, B, C, et au centre a, b, c, comme suit :
Sommets |
A = N |
B = So* |
C = S' |
Angles au centre |
a = a |
b = 90° - lS |
c = 90° - l* |
Angles au sommets |
 = DL= Ls - L* |
B = Az |
C = ???? |
L'application de la
relation : cos (a)= cos(b)cos(c) + sin(b) sin(c) cos(A) donne immédiatement :
NB : Les angles utilisés en trigonométrie sphérique
sont essentiellement positifs puisque ceux d'un triangle et donc mesurés de 0°
à 180° ce qui explique la présence d'une valeur absolue.
2°)
CALCUL DE LA DISTANCE D STATION SATELLITE ET DE L'ELEVATION El:
Travaillons dans le plan P
avec la coupe de la Terre, la station S* et le satellite S
Moyennant la connaissance
de a et celle du rayon vecteur station D
du satellite, il vient dans le triangle OSS* :
fournissant l'ELEVATION
El
avec une détermination
principale de Arcsin qui ne pose aucun problème entre -90° et +90°
3°)
DEFINITION DE L'AZIMUT STATION DU SATELLITE :
Soit le repère R* = (E* N*
Z* ) classique ( Est-Nord-Zénith).
La notion d'azimut est
attachée au repère géographique local et à la station en So*.
On désigne par AZIMUT
l'angle Az entre le Nord local N* de la station et le vecteur u
ou encore entre le plan méridien de la station et le plan P défini
précédemment.
NB : Cet angle est mesuré
positivement entre 0° et 360° dans le sens horaire autour de la verticale
locale Z*.
4°) CALCUL DE
L'AZIMUT Az:
Cet angle apparaît comme
angle au sommet B=Az. La relation des sinus donne :
Comme une seule ligne
trigonométrique ne suffit pas à déterminer un angle, il faut en donner une
autre:
Utilisons, tirée du cours
de trigonométrie sphérique, la relation ci-dessous :
Ce qui donne :
Conclusion : Le lecteur se convaincra du test
nécessaire pour aborder toutes les configurations.
4°) CALCUL DU POINT SURVOLE APRES RANGING ET TRACKING:
On suppose donc que la
localisation satellite donne D, Az, El. Retrouvons ses coordonnées
géographiques dans Greenwich.
Ici, nous ne pourrons
établir de formules, et un enchaînement de calculs est nécessaire.
a) Calcul de la matrice
de passage Xg Yg Zg ---> E* N* Z* :
Le lecteur effectuera les
calculs de composantes qui le mèneront à :
b) Composantes du rayon
vecteur satellite dans E*N*Z* :
On obtient sans difficulté,
par changement de base, les coordonnées dans le repère de Greenwich :
c) Longitude et latitude
satellite :
Calcul identique à celui déjà
effectué dans le cours sur les points survolés :
ou
Ce qui achève le calcul.
REMARQUE IMPORTANTE
SUR LE POSITIONNEMENT REEL:
La mesure des
distances d'un véhicule à une station, nécessite, pour obtenir une grande
précision, de faire intervenir l'ellipsoïde de référence, tenant compte des
irrégularités de forme de la Terre, notamment l'aplatissement polaire.
Le repérage station, en
particulier, peut se faire avec le système WGS84 et le système de projection
dit Lambert III. Les explications utiles peuvent être récupérées auprès de
l'IGN, qui livre gratuitement le logiciel Circé 2000, en allant sur leur site.
Vous irez donc voir ce
site, pour récupérer le logiciel ( Sur
Google demandez Circé )
et adapterez ( sauf calculs monstrueux ) la théorie en conséquence.
B- TRAVAIL A REALISER
NB 1 : Ce projet n'ayant pas
été testé auparavant, il paraît indispensable d'en vérifier toutes les
formules, qui à cause d'une erreur ou d'une coquille de frappe, pourraient
comporter une erreur.
NB 2 : Il est souhaitable, d'une part
pour l'étudiant et aussi pour son auditoire intéressé par les dernières
technologies, de rappeler rapidement quels sont les moyens mis en œuvre pour un
tel suivi, son but, la précision obtenue et l'exploitation des résultats. Une recherche
sur le Net s'impose et mieux encore un contact avec un spécialiste.
Le projet consiste en la
mise au point d'un logiciel, convivial, si possible avec fenêtre de saisie et
fenêtre de résultats ou tableau de résultats, pour diverses configurations de
travail.
La station sol S* est
caractérisée par ses coordonnées géographiques longitude Greenwich L*, latitude
l*, altitude sol h*.
1°) DONNEES SATELLITE ET
RESULTATS ATTENDUS :
Elles peuvent se présenter
sous diverses formes :
DEPART |
CARACTERISTIQUES SATELLITE |
RESULTATS ATTENDUS |
Injection |
Paramètres d'injection |
Distance station D, Elévation El, Azimut Az |
Universel |
Paramètres orbitaux |
Distance station D, Elévation El, Azimut Az |
Local satellite |
Longitude Ls, Latitude ls, Rayon vecteur r |
Distance station D, Elévation El, Azimut Az |
Two Lines |
Distance station D, Elévation El, Azimut Az |
|
Ranging et Tracking |
Distance station D, Elévation El, Azimut Az |
Longitude Ls, Latitude ls, Rayon vecteur r |
NB : Pour les TLE, voir le cours dédié
2°) PROGRAMME A REALISER
:
Il devra autoriser le choix
des entrées, préciser les unités, le ou les repères utilisés, le temps local,
le temps TU, la nature des sorties.
En résultats annexes, il
devra pouvoir déterminer la visibilité du satellite sur l'horizon pour une
élévation minimale donnée, présenter en tableau la durée de visibilité avec les
dates d'entrée et de sortie de visibilité conditionnelle.
Pour les télécommunications
et une fréquence donnée, vous tabulerez le décalage Doppler. NB : A vous de
vous renseigner sur les fréquences utilisées en télémesure notamment. Peut-être
ceci vous amènera à choisir plus finement les périodes de communication, en
fonction de la mission souhaitée.
3°) RECONSTITUTION D'UNE ORBITE
PAR 3 POSITIONS :
Grâce à la poursuite
satellite, on peut localiser un satellite dans le repère local de la station,
puis dans le repère de Greenwich et enfin dans le repère géocentrique
équatorial moyennant l'heure sidérale de Greenwich.
Vous êtes donc en mesure de
calculer les vecteurs fondamentaux et ensuite les paramètres orbitaux. Vous
vérifierez donc la validité du concept en faisant une opération d'autovérification
en boucle fermée, en suivant le schéma ci-dessous:
1- Vous vous donnez des paramètres orbitaux d'une orbite plausible |
2 - Vous choisissez une station de poursuite S*, par longitude Greenwich L*, latitude l*, altitude sol h* |
3 - Vous déterminez un intervalle de visibilité dans lequel vous prenez 3 positions ( D, El, Az), aussi distantes que possibles, positions datées. |
4 - Vous reconstituez les 3 rayons vecteurs satellite par leurs composantes absolues dans IJK de J2000 |
5 - Vous assimilez la théorie de Gibbs et retrouvez les vecteurs rayon vecteur r et la vitesse
absolue V, de l'une des 3 positions datées. Vérification possible avec la routine de l'auteur en Pascal TROISPOS.EXE |
6 - Ou bien vous écrivez
le programme ou vous utilisez celui de l'auteur en Pascal RV_PARAM.EXE, pour retrouver
les paramètres orbitaux de 1- ou encore vous passez par VECTFOND.EXE pour les vecteurs fondamentaux retrouver les paramètres orbitaux de 1- |
4°) VISIBILITE DEPUIS
2 STATIONS :
Si le temps le permet, vous
déterminerez les intervalles de visibilité qui se recoupent, s'il en existe,
pour 2 stations. C'est en général une contrainte à respecter lors de manœuvres
orbitales de maintenance en particulier. Il faudrait alors prévoir la saisie de
leurs coordonnées.
Ce qui vous donnera
l'occasion d'apprendre quelles sont les stations de poursuite de satellites
terrestres, utilisées par l'ESA.
PROJET REDIGE EN OCTOBRE 2005,, sept 2011